mardi 14 janvier 2014

Jour 3 : Valparaiso / Viña del Mar (jeu. 26 déc. 2013)

Pour ce deuxième jour, c'est excursion à Valparaiso (souvent appelée Valpo par les chiliens).

La réceptionniste nous ayant dit dans quel terminal de bus nous rendre, nous y allons avec un coup de métro.

Comme c'est notre premier séjour en Amérique du Sud, j'avais un peu de mal à croire ce qu'on m'avait raconté mais il y vraiment des bus qui vont partout.

Valparaiso est situé à environ 120 km de d'autoroute de Santiago. Plusieurs compagnies ont ce voyage à leur menu. Les deux plus importantes proposent un car.... toutes les 10 minutes ! Ça dépote comme on dit !

Le voyage se déroule sans problème : très confortable. Ce matin nous avons un bus « classique » ce soir ça sera un « semi cama » encore plus confortable.

Deux moments... intéressants... pendant le voyage : deux arrêts au bords de l'autoroute complètement paumés.

La compagnie de bus interurbains qu'on a utilisé est TurBus.

Ce n'est qu'une des dizaines de compagnies que l'on trouve au Chili. Jour et nuit des centaines de leurs bus traversent le pays.

Ils desservent les grandes villes via les autoroutes et le nationales. Certains traversent des bras de mer via des ferrys. Certaines lignent demandent presque 24 heures :-).

Il y a quatre types de bus : les "classiques", les "semi-cama" (demi-chambres), les "cama" (chambres) disons de la "classe affaire" en avion et même du "premium" : première classe. Le prix est proportionnel à la classe ! Pour du "classique" les 120 km entre Santiago et Valparaiso sont officiellement à 4500 $ (6.9 EUR) mais il y a souvent des réductions (sans rien demander), on a payé environ 3500 $ (5.3 EUR) le matin et 3200 $ (4.9 le soir). En achetant le billet sur internet en avance, les prix descendent encore plus bas.

On peut avoir une idée du confort de ces bus ici (en espagnol) [oui, la page est longue à s'afficher, il faut aller jusqu'au Chili :-) ].


Arrivée à Valparaiso, nous cherchons le petit bureau du tourisme à l'intérieur du terminal de bus. J'avais lu qu'il était petit... il l'est ! Un mètre carré à tout casser... on passe à coté sans le voir.
On pose deux trois questions et, finalement, un sympathique monsieur nous y accompagne.

En ANGLAIS (c'est tellement rare) on récupère un plan touristique et quelques indications.
Direction la grande Avenue d'Allemagne [ph. 1], non loin de là, où un cherche l'attraction routière du coin... un « micro O » [ph. 2].

Pas question se lancer dans un concours de beuglement télévisuel, les « micros » sont les minis bus qui parcourent la ville à toute vitesse.

Première fois que je vois ça : ils portent un numéro de ligne (ex. 612) et une lettre (ex. O), je n'ai pas réussi à savoir pourquoi.

Pourquoi prendre celui-là ?
C'est simple, il va monter sur la colline la plus proche (à toute vitesse, je sais, je me répète mais c'est impressionnant : même pas le temps de monter qu'il démarre sur les chapeaux de roue et que le chauffeur appuie sur le champignon) [ph. 3 à 6].



Pendant l'ascension, on découvre la magnifique Baie de Valparaiso [ph. 1 et 2].


Arrivé au sommet, la ligne passe d'une colline à l'autre. Ce qui nous surprend le plus, c'est la taille de la ville. Je m'attendais à une petite ville (ne me demandez pas pourquoi), mais elle est énoooooorme (renseignement pris 255 000 habitants, c'est pas Paris, mais c'est pas Saint-Pée-Sur-Nivelle, non plus). Je pense que ce qui la fait paraître encore plus grande c'est le fait qu'elle s'étale sur de nombreuse collines.

Cadre funiculaires.

On descend du bus (vivants) à la Sebastiana.
Il s'agit d'une maison très connue à la fois par sa situation, sa couleur et surtout par son illustre propriétaire Pablo NERUDA, le poète chilien le plus connu.

Voici ce le début de l'article Wikipédia sur Pablo NERUDA :
Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliecer Neftalí Reyes Basoalto, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien, né le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, Chili), mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili.

Pablo NERUDA est connu pour ces nombreuses œuvres littéraires mais aussi pour son rôle de défenseur de la Liberté et son combat contre les dictatures.

Pablo NERUDA est mort 12 jours après le coup d'état qui a porté le général Pinochet au pouvoir. Sa maison de Valparaiso a alors été saccagée. Son enterrement fût l'occasion d'une manifestation importante contre le nouveau régime. On a même soupçonné un assassinat du poète. Son corps a été exhumé  en 2013. La théorie de l'empoisonnement a été écartée.

Article Wikipedia sur les Pablo NERUDA : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pablo_Neruda


Autour de la maison [ph. 1], quelques bancs rappellent les réalisations de Gaudi à Barcelone.
Dans le jardin [ph. 2 à 7], quelques arbres ou plantes attirent notre regard.

[ph. 3] Raquette (opuntia)
[ph. 4] Greviléa, originaire d'Australie, on trouve plus de 350 espèces différentes
[ph. 5] Fuchsia magellanica originaire du Chili
[ph. 6] Etoile de Noël (poinsettia), famille des Euphorbe
[ph. 7] Lantana camara au premier plan



Puis on entame la descente. Le quartier est assez populaire, quelques bâtiments ont vécu de meilleurs jours mais la ballade est superbe.

Il y a de très nombreuses maisons colorées [ph. 1 à 5] et une église perdue dans la descente [ph. 6].



On s'arrête dans une petite boutique qui vend des "empeñadas de pino" [ph. 1] et des petits gâteaux secs maison de Noël. Avec les quelques trucs grappillés au petit déjeuner ça fait un pique-nique improvisé. J'adore.

Voici ce que dit Wikipédia de l'empeñada chilienne :
L’empanada du Chili est une variante de celle qu'on connaît en Argentine, elle se compose d'une masse de farine de blé, qui contient à l'intérieur du pino (viande avec des oignons), un quartier d'œuf dur, olives et raisins secs et est cuite au four ; il existe également une version frite dans de l'huile (la recette de la pâte varie un peu). Une recette assez commune d'empañada se prépare au fromage râpé.

Il existe d'autres formes d'empañadas avec des fruits de mer (très commun durant la Semaine sainte),des légumes, de la confiture de fruits (poire, alcayota, ou pomme) (dans le Sud).

Ce genre de petits pains se consomme tout au long de l'année, mais son pic de production se situe en septembre, lors du Mois de la Patrie, où les gens se rendent dans les fondas pour en manger.

Manger des empañadas au Chili a toujours été considéré comme un acte de chilenitud (ou chilenidad).

Article Wikipedia sur les empeñadas dans le monde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Empanada

Le ventre plein on reprend la descente de la colline Bellavista et on continue de trouver des murs peints. Ils constituent un Musée Ciel Ouvert (Museo a Cielo Abierto) [ph. 1 à 3].

La description du Petit Futé :
Entre 1969 et 1973, le professeur Mendez et ses étudiants de l'Instituto de Arte de l'université catholique de Valparaíso réalisent plusieurs fresques en divers endroits de la ville. Après la chute de la dictature, le projet renaît, cette fois avec des peintres renommés, qui peignent 20 muraux sur le cerro Bellavista. Les principaux artistes participants sont Eduardo Pérez, Maria Martner, Roberto Matta, Francisco Méndez ou encore Nemesio Antúnez


La descente se poursuit par de petites ruelles, des terrasses, des escaliers [ph. 1 à 10]. A certains endroits, la vue est spectaculaire.
Quant au funiculaire (Asensore) [ph. 11], il est à l'arrêt. On a bien fait de descendre et non pas de monter la colline :-).



Arrivés en bas [ph. au dessus 11 et 12] on décide de partir vers la ville voisine de Viña del Mar. Elle couvre la baie d'à coté. Deux façon de s'y rendre : un tramway hyper moderne (mais il faut là aussi une carte magnétique qu'on ne va pas acheter juste pour un trajet) et un micro... à votre avis on choisit quoi ? Allez zou.

Ô le folklore ! Déjà, on se sait pas lequel prendre ; pas grave, on arrête le premier qui va dans la bonne direction :
- «Viña ? »
- «Si !»
Donc c'est parti :-). On trouve une place assise (il vaut mieux, car sinon, il vaut mieux s'accrocher aux branches).
Un joueur de guitare gratte quelques notes et fait la quête. A peine est il descendu en sautant du bus, le chauffeur met la radio : accordéon :-).

On fait 200 mètres, un marchant ambulant sorti de nulle part saute dans le bus. Lui vend des boissons fraiches qu'il a cachées dans une boite en carton isotherme visiblement de fabrication artisanale. Pas de succès. Il saute du bus qui continue à rouler et manque de percuter un autre bus à l'arrêt. A part nous deux, personne ne bronche.

200 autres mètres et un autre monte. Même punition.


Comme on ne connait pas la route du bus, je ne sais pas où descendre. Mais soudain, je reconnais une horloge de fleurs [ph. 1] (elle est sur toutes les brochures de la ville). Donc on descend (en attendant l'arrêt du véhicule, comme dit le manuel).

Séance photos et hop on part au petit bonheur. On suit la côte. On découvre une sorte de château WULFF (le Castillo WULFF) [ph. 2 à 4] en bord de mer. Il a été construit au début du XXè siècle et a été racheté en 1959 par la municipalité.

Juste au dessus, le palais présidentiel [ph. 5] (le deuxième après celui de Santiago) nous fait de l'œil.



Un peu plus loin on voit les grandes plages qui font la réputation de Viña del Mar, mais, juste avant, une petite plage avec seulement 5 personnes... c'est pour nous ! [ph. 1 et 2]

En approchant, on repère un baigneur inhabituel... un phoque ! Brrr, ça n'annonce pas des températures tropicales.
Finalement, je vais réussir à y plonger les pieds, jusqu'à la mi-mollet:-). Pas mal tout de même.

Après avoir rechargé les batteries au soleil, nous repartons vers les plages plus fréquentées. Ils en ont même appelé une « Acapulco » [ph. 3]... On est au Chili ou au Brésil ?



On rentre par le boulevard qui longe la plage. On traverse le casino. Cà ressemble beaucoup à Las Vegas ou à Atlantic City. Beaucoup de dames plus très jeunes frappent comme des malades sur les touches de centaines de machines à sous qui clignotent de tous cotés.
La seule différence ? ici on ne fume pas !! (car malgré les lois anti-tabac très nombreuses aux Etats Unis, dans les casinos, ça fume à tout va).

Dans un petit parc, on remarque quelques arbres particuliers.
[ph. 1] Arbre du voyageur (Ravenala madagascariensis) en fleur, originaire et endémique de Madagascar
[ph. 2] Enorme Figuier tropical (Ficus)
[ph. 3] Brachychiton acerifolius, originaire d'Australie



Avant de se rendre au terminal de bus, on emprunte un petit funiculaire pour monter sur une colline en direction du Parc Quinta Vergara. La vue est très belle. Le parc étant fermé, on traîne sur la colline et on redescend tout doucement.

On achète une bouteille d'eau dans un supermarché : 539$.
Du coup la caissière nous tend une pièce de 1 péso (environ 1 centime de Franc). On échange aussi une pièce de 10 contre deux de 5 (on n'avait vu ni l'une ni l'autre depuis notre arrivée. On est hilares et la caissière est pliée en deux :-).


Allez, pour finir, un jeu sans rien à gagner :-( :
Dans les petits restau si vous voyez ces trois bouteilles en plastiques dans laquelle trouvez-vous du ketchup ? La Rouge ? Et ben, non, c'est perdu... c'est la Verte :-) !!!



Pas de problème pour trouver un bus vers Santiago (il y en a un toutes les 15 minutes). On a de la chance, on se retrouve dans un « semi-cama », donc plus de place et plus de confort.

On regagne Santiago assez tard, donc ce soir c'est dodo direct.



2 commentaires:

  1. Un voyage vraiment magnifique ,merci de nous en faire profiter .
    De très belles photos et des commentaires comme si nous y étions
    Christiane et Denis

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  2. Copie d'un mail reçu :-)

    Bonjour Serge
    Bravo pour ton blog ! Il nous rappelle votre agréable compagnie et votre gentillesse
    L hacienda des Etoiles vous remercie
    Bien cordialement
    Raymond et Nadine

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Merci par avance pour votre commentaire.
Ne vous étonnez pas, il sera "modéré", c'est à dire lu AVANT publication.
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